La crise financière dans laquelle le monde se trouve actuellement est le reflet d’un état de santé catastrophique du système économique mondial. Mais qu’en est-il de la santé des populations ? Quel est l’impact des grandes crises économiques historiques sur la santé des gens ? C’est la question que se sont posés deux épidémiologistes américains, et les réponses sont particulièrement surprenantes !
En effet, après avoir étudié la grande récession de 1929, ils ont pu mettre en évidence le fait que l’espérance de vie avait progressé de 4 ans entre 1929 et 1932. Ainsi, durant ces années, on assiste à une diminution du nombre de décès par maladie ou par accident. L’une des causes possibles de cette observation est qu’en période de crise, une augmentation du chômage est observée, et, par voie de conséquence, un ralentissement du rythme de vie, un allègement de la charge de travail, et une augmentation du temps libre
pour prendre soin de sa santé… On observe également une amélioration du lien social. On notera cependant, et assez logiquement, que le nombre de morts par suicide augmente en période de crise pour atteindre environ 2% des décès en proportion.
Parallèlement, les auteurs montrent également que durant les périodes de forte activité économique et industrielle, la mortalité est augmentée. Ils avancent quelques éléments d’explication. Tout d’abord, durant ces périodes, on note une augmentation du stress, du tabagisme, de l’alcoolisme ou encore du manque de sommeil qui peuvent intervenir négativement sur l’état de santé des populations. Ensuite, il y a également plus de déplacement en voiture que durant les périodes de moindre activité de sorte que le nombre d’accident est statistiquement augmenté. Le nombre d’accident de travail est également supérieur dans la mesure où, durant les périodes d’activité intense il faut répondre à une importante demande, donc il faut faire appel à des personnes peu expérimentées pour effectuer les tâches… Enfin, les périodes de forte production industrielle sont génératrice de pollution, qui peut augmenter certaines affections, notamment respiratoire, et ainsi influer sur la mortalité !
C’est ainsi qu’une simple étude de l’épidémiologie américaine nous montre que travailler n’est pas forcément aussi bon pour la santé qu’on aurait pu l’imaginer !!! CQFD 😀
Ça m’intéresse.
Fais péter les références gamin !
Tapia Granados JA, Diez Roux AV (2009). Life and death during the Great Depression.Proc Natl Acad Sci U S A 106(41):17290-5.
Ou plus simple : ICI.
Je suis désolé pour cet oubli… 😳
Ahhhh j’aime quand un article scientifique nous conforte dans une logique progressiste de transformation du monde du travail… Scientifiques de tous les pays, unissons nous!!! (si si, Marx aurait pu le dire!)
Bravo pour cet article ‘ti coeur!
Ça veut dire que je suis mal barré si je fais 40 à 45 heures par semaine ? :s
C’est scientifique effectivement 😀
Je n’ai plus qu’à demander un arrêt maladie.
Mais si je m’ennuie chez moi, est-ce que ça ne réduit pas aussi mon espérance de vie ?
je n’ai pas vraiment trouvé d’étude là-dessus, mais je suis certain que tu trouverais de quoi t’occuper chez toi… geeker par exemple 😀
Mais je geeke déjà au boulot. Alors quelle différence à part voir du monde ?
Aaaah, j’ai compris : les autres diminuent notre espérance de vie ! Boulot ou pas boulot !
C’est possible !!! D’autant que le geek est associable, donc la vue des autres le stress, et le stress est un facteur de risque pour le cancer… Tout se tient 🙄