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Une nouvelle découverte concernant le virus du SIDA

Les scientifiques savent depuis longtemps que le virus (VIH) ravage les cellules du système immunitaire de l’intestin dès le début de l’infection. En effet, il infecte prioritairement et massivement les lymphocytes T CD4 situés au niveau intestinal. Pendant longtemps, cette observation est restée une énigme dans la physiopathologie du virus.

Pour comprendre ce phénomène, il faut tout d’abord savoir que le VIH est un virus enveloppé présentant à sa surface des glycoprotéines (gp120) intervenant dans le contact avec le récepteur CD4 présent à la surface de certains lymphocytes T. La glycoprotéines gp120, bien qu’elle soit très étudiée, possède une particularité qui avait jusque là échappé aux chercheurs. Elle est capable de se fixer à des protéines de surface de certaines cellules leur permettant d’intéragir avec l’extérieur (martice extracellulaire) : les intégrines. Ce sont des protéines consitutées de deux chaînes polypeptidiques α et β, pour lesquelles il existe différents isoformes. Ainsi, la protéine gp120 est capable de reconnaitre l’intégrine de type α4β7 exprimée en grande quantité par les lymphocytes présents dans le système intestinal.

L’interaction entre ces deux protéines ne provoque pas l’entrée du virus dans les globules blancs intestinaux. Cependant, une fois que le VIH est entré dans la cellule et s’y est multiplié, le lymphocyte infecté exprime à sa surface une partie de la molécule gp120 de sorte qu’il va entrer en contact avec d’autres lymphocytes T exprimant l’intégrine α4β7. Les nouvelles particules virales formées peuvent donc facilement contaminer les lymphocytes sains qui sont fixés à ceux contaminés, et l’infection progresse très rapidement. Les contacts établis entre la cellule saine et la cellule infectée sont appelés « synapses virales ».

Ces découvertes doivent être vérifiées en vivo, « cependant réduire l’interaction entre le virus et ce récepteur, peu après l’infection, pourrait réduire la dissémination du virus et éviter l’évolution vers le stade SIDA », d’après Elena Martinelli, coauteur de l’étude. De nouvelles perspectives de recherche seraient donc ouvertes…

Pour ceux qui sont intéressés vous pouvez trouver un résumé de l’article ici (en anglais of course)

Je pense qu’en envoyant un mail à l’équipe de recherche (jarthos@niaid.nih.gov), ils se feront une joie de vous envoyer l’article complet.

2 thoughts on “Une nouvelle découverte concernant le virus du SIDA

  1. Ce serait une grande nouveauté effectivement, et cela expliquerait pourquoi il est plus de chance de l’attrapé par l’anus (donc pour les homos) que par la voie naturelle…Directement dedant !

    Mais donc me vient une autre question…Les filles qui avalent prendraient elles un risque elles aussi ? ( cf : directement dedant…)

  2. Pour ce qui est de ton premier paragraphe, je pense qu’effectivement on a plus de risques de l’attraper lors de rapports anaux en partie pour la raison mentionnée dans cet article.

    En revanche, en ce qui concerne les filles (ou les mecs d’ailleurs puisque tu parles des homos) qui avalent, je ne suis pas certain que le virus réussisse à survivre aux attaques de l’acidité gastrique et des protéases digestives 🙂

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